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Le burn-out, nous le savons tous, pèse lourdement sur la société et l’humain. Une des principales clés pour prévenir le burn-out consiste à stimuler le plaisir au travail et la préservation d’un équilibre. C’est tout autant, voir plus important encore depuis que nous travaillons souvent chez nous. Reconnaître et prévenir le burn-out : nous savons en principe comment nous y prendre. Parvenons-nous à tenir le cap et à garder une longueur d’avance sur le burn-out ?

Plus de gens en arrêt maladie, plus longtemps

Le nombre de personnes en arrêt maladie depuis plus d’un an en raison d’une affection psychique ne cesse d’augmenter. 

Parmi elles, près de 27.000 sont officiellement en burn-out. Des chiffres à corréler avec le stress croissant : d’après une étude de Solidaris de 2019, 45 % des travailleurs s’estiment fréquemment ou très fréquemment stressés au travail - soit 15 % de plus qu’en 2012.

Il serait intéressant de vérifier où nous en sommes pour 2020, avec l’impact du coronavirus. Or les premiers chiffres, pour les gens qui ont continué à travailler à temps plein, indiquent plutôt une diminution.

Comment les RH peuvent-elles aider ? Un environnement propice à un travail agréable, au sens le plus large, est une clé importante de la prévention. 

Car le plus important, c’est de préserver son équilibre.

Apprendre à écouter son corps

D’après Raf Frateur, conseiller stress, la prévention du burn-out pourrait commencer dès les bancs d’école, soit bien avant que nous ne faisions nos premiers pas au travail. En effet, y avons-nous appris à être à l’écoute de notre corps ? 

Notre formation, de notre enfance à l’âge adulte, est essentiellement dédiée à l’exercice de notre cerveau, mais apprenons-nous à comprendre notre corps ? Beaucoup moins.

Ceci dit, cela s’apprend, tout comme on peut apprendre à repérer une personne qui souffre de stress depuis trop longtemps. Car ces symptômes sont clairement et physiquement visibles.

Avons-nous appris à comprendre notre corps lors de nos formations ?

Sans compter la compréhension de notre personnalité - y consacrons-nous assez de temps sur les bancs d’école ? Car connaître les pièges dans lesquels on tombe souvent, c’est essentiel pour gérer sainement les moments plus difficiles, à la maison comme au travail.

Adapter le lieu de travail aux emplois et fonctions

Dans notre pays, le besoin d’un lieu de travail agréable est très présent, nous apprend notre RED Report. Seuls 11 % des employés de bureau en sont satisfaits.

Parmi la liste des envies figurent une meilleure ventilation, plus de verdure, un lieu agréable pour le lunch et des espaces adaptés au différents types de travail. Ce qui souligne l’importance du facility management en tant que partenaire des RH.

Jobcrafting et mobilité interne

Elle joue également en faveur de la rétention, car vos collaborateurs restent alertes, mis au défi et satisfaits tout au long de leur carrière. Et le but est bien de travailler plus longtemps, plus heureux non ? Il s’agit aussi d’une bonne réponse aux crises de mi-carrière

Politique du stress, encadrement de la fluency, télétravail

Si les gens prennent plus de plaisir au travail quand ils jouissent de plus d’autonomie, il ne faut pas oublier de leur offrir des points de repère dans la politique RH.

Ne partez pas du principe que les choses sont connues ou se règlent d’elles-mêmes. 

Il ne s’agit pas de poster d’interminables documents sur intranet. Des A4 pratiques, qui expliquent sur un ton positif ce qui autorisé ou possible, et des conseils concrets et rappels sur des écrans - si vous en disposez au travail - s’avèrent plus efficaces.  

Partagez des consignes claires et pragmatiques autour de :

N’hésitez pas à inspirer votre personnel en partageant des webinars autour d’une alimentation saine, plus de mouvement, une meilleure résilience, ou encore le time management et des modes de travail plus efficaces. Là aussi, il s’agit d’aider à parvenir à un meilleur équilibre.

Ne partez pas du principe que les choses sont connues ou se règlent d’elles-mêmes.  

Apprendre à gérer ses limites à la maison

Oui, le coronavirus et le télétravail impliquent un stress supplémentaire. Mais cette pression est encore différente de celle qui s’accumule dans le cas d’un burn-out.

Et il y a aussi des avantages : moins de stress lié aux déplacements, plus de possibilités de faire des pauses sport, ou de gérer son travail en fonction de son énergie... L’important ici est d’instaurer un cadre pour la ‘fluency’.

Veillez à bien gérer les attentes : le télétravail, ce n’est tout simplement pas pareil que la collaboration dans l’environnement de travail habituel. Alors assurez-vous qu’il y ait une communication claire sur ce qui est attendu des gens en télétravail, et comment.