Le patron idéal doit avant tout se montrer disponible, efficace et humain. La bonne nouvelle, c'est que ce tableau positif correspond à la réalité de 3 travailleurs belges sur 4. C'est ce que dévoile la nouvelle étude* de Tempo-Team, le prestataire de services RH, réalisée en collaboration avec la professeure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven. L'étude montre que plus de la moitié de tous les travailleurs ont déjà été confrontés à un leadership négatif, sous la forme de favoritisme, mensonge ou manipulation. D'après les résultats, cela semble avoir un impact sur le bien-être des travailleurs. Les dirigeants ont donc tout intérêt à mettre en place un environnement de travail rassurant. Ce qui, hélas, ne semble pas être le cas pour 1 travailleur sur 4.
Selon l'étude, les managers modèles doivent briller en communication (62%), exceller dans la résolution de problèmes (59%), être accessibles (57%), faire preuve d'empathie et d'ouverture d'esprit (respectivement 53 et 44%). Pour cela, ils doivent s’illustrer dans la communication avec leur personnel (68%), être à l'écoute et faire preuve de considération (58%), être honnêtes (53%) et ouverts aux critiques (43%).
Les travailleurs préfèrent les dirigeants qui se montrent disponibles, efficaces et humains. C'est un constat marquant qui nuance l'image habituelle que l'on se fait du manager, selon laquelle il se doit d'être charismatique, inspirant et favorable aux changements.
Un fossé entre les désirs et la réalité de terrain
Mais cette image du patron idéal n'est qu'un vœu pieux pour près de 1 travailleur sur 4 (22,5%). Ils déclarent en effet que leur supérieur hiérarchique ne montre aucune des qualités qu'ils pourraient en attendre, comme le respect, l'écoute, l'ouverture d'esprit ou des marques d'estime.
Plus d'une moitié de répondants (54%) déclarent aussi être parfois confrontés à un comportement non professionnel ou indésirable de leur supérieur hiérarchique. Sont surtout visés ici des cas de favoritisme, de mensonge, de manipulation, d'abus de pouvoir ou de comportement culpabilisant.
Ces formes de leadership négatif ont un impact sur la productivité du personnel et par conséquent, sur les résultats de l'entreprise. Ainsi, près d'une moitié des travailleurs ayant déjà été confrontés à de tels exemples de leadership négatif s'accorde un taux de productivité médiocre (inférieur à 6/10).
L'étude révèle également que les travailleurs confrontés à un comportement inapproprié de leur supérieur hiérarchique s'en ouvrent essentiellement à leurs collègues (29%) et beaucoup moins à la personne de confiance de l'entreprise (13%) ou à un dirigeant d'un échelon hiérarchique supérieur à leur patron (7%).
Les dirigeants doivent encadrer leurs collaborateurs dans la réalisation de leurs tâches. Un leadership négatif s'exprimant par des comportements inappropriés et répétés produira l'effet inverse. Il est donc important, pour le bien-être du personnel et la santé de l'entreprise, que les dirigeants adaptent leur style en fonction de la situation, mais toujours dans le but de favoriser le bien-être des travailleurs. C'est pourquoi l'entreprise doit être plus accessible, par la personne de confiance ou par le sommet de la hiérarchie, et ouverte aux plaintes relatées au leadership des managers.
Un sentiment de confiance renforce le bien-être mental
Pour garantir le bien-être des travailleurs, ceux-ci doivent se sentir rassurés par rapport à leur supérieur hiérarchique. C'est clairement le cas pour plus de 1 travailleur sur 4 (29%) ; ça l'est aussi, mais dans une moindre mesure, pour 41% des personnes sondées. Par contre, 1 répondant sur 4 déclare ne pas être rassuré en présence du patron. L'étude montre également que cela a un impact direct sur le bien-être du personnel. Les travailleurs qui ne se sentent pas en confiance déclarent ne pas éprouver beaucoup de plaisir au travail (66%), être peu motivés (57%), ne ressentir guère de bonheur et de satisfaction (56%) et une productivité assez médiocre (53%). C'est tout le contraire pour leurs collègues qui se sentent rassurés en présence du patron : ils éprouvent une grande satisfaction au travail (61%), sont particulièrement motivés (59%), ressentent une impression de bonheur et de satisfaction (respectivement 64 et 61%) et se disent très productifs (52%).
Un leadership efficace et un environnement de travail apportant tout le soutien nécessaire sont deux éléments cruciaux pour le bien-être des travailleurs. Notre étude montre qu'un leadership relationnel augmente leur résilience et contribue clairement à leur bien-être. À l'inverse, un leadership négatif est néfaste pour la productivité et le bien-être mental.
* C'est ce qui ressort d'une étude menée en septembre 2023 par Tempo-Team en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven, auprès d'un échantillon représentatif de 2500 travailleurs.