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En Belgique, 2 travailleurs sur 3 déclarent subir un impact direct du changement technologique dans leur activité professionnelle. Assisté de la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven, le prestataire de services RH Tempo-Team* a examiné les conséquences précises des technologies nouvelles sur les travailleurs et leur emploi. Certes, elles leur permettent d'exécuter mieux leur travail (30%) et leur ouvrent de nouvelles opportunités de carrière (22%). Revers de la médaille: 1 répondant sur 4 redoute de perdre son emploi par l'automatisation, et près d'un tiers éprouvent une hausse de la charge de travail. 1 sur 10 s'attend même à ce que l'intelligence artificielle et les robots assument à l'avenir toutes ses tâches. Cela révèle l'importance de l'apprentissage tout au long de la vie pour mieux résister aux changements et optimiser les effets positifs de la numérisation, de l'automatisation et de l'intelligence artificielle.

L'impact des technologies sur les activités quotidiennes, et en particulier de la robotisation et de l'intelligence artificielle, a déjà fait couler beaucoup d'encre, surtout en ce qui concerne le travail. Selon les personnes ayant participé à l'enquête, les principales conséquences du changement technologique concernent l'augmentation de la communication numérique (43%), l'automatisation du travail (27%), l'importance accrue de l'enregistrement et du contrôle des données (27%). Plus étonnamment, 1 travailleur sur 10 ne prédit aucun changement.

Des changements positifs

​Les nouvelles technologies provoquent irrémédiablement des changements. 29% des travailleurs déclarent qu'elles occasionnent actuellement une hausse de la charge de travail. Mais beaucoup en reconnaissent les avantages, tant pour leur employabilité que l'exécution de leur travail. Elles semblent améliorer le travail de 30% des personnes interrogées; et pour près de 1 répondant sur 5, elles ouvriraient de nouvelles opportunités professionnelles. En améliorant leur résilience et leur flexibilité professionnelle, les nouvelles technologies leur permettent d'envisager de travailler à de nombreux postes. Près de 20% des répondants assurent que la numérisation et l'automatisation les aident à mieux servir les collègues ou les clients, et pour 16% des répondants, que cela rend leur travail plus passionnant.

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Les collaborateurs qui décèlent surtout des opportunités dans l'implantation des nouvelles technologies sont plus motivés par et engagés dans leur travail. Il faut dire aussi que leur emploi généralement plus varié leur offre plus d'autonomie. Pour les employeurs, l'essentiel est d'analyser comment les tâches sont subdivisées et lesquelles pourront à l'avenir être assumées par les technologies. Mais dès que celles-ci menacent de nuire aux tâches des travailleurs, les employeurs peuvent commencer à opérer des changements. Cela améliorera le bien-être des travailleurs, et par ricochet, l'efficience et la résilience de l'entreprise.

Anja Van den Broeck
Experte en motivation du travail à la KU Leuven

Quitter sa zone de confort

Le changement contraint les travailleurs à quitter leur zone de confort. Pas étonnant que l'anxiété provoquée par les bouleversements technologiques demeure vive, même si l'on y est confronté depuis plusieurs décennies. Ainsi, 37% des participants à cette enquête redoutent la disparition de postes de travail, et 11% craignent de voir un remplacement du personnel par des robots et une intelligence artificielle.

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La numérisation et l'automatisation provoquent d'abord un changement dans la nature du travail. Les tâches simples, routinières et chronophages seront de plus en plus souvent remplacées par des activités plus productives et créatives. Plusieurs études du World Economic Forum estiment que 85 millions de postes de travail devraient disparaître d'ici 2025, mais que dans le même temps, 97 millions d'autres sont appelés à être créés. On comprend que les travailleurs devront développer de nouvelles compétences pour combler ces 12 millions d'emplois additionnels en quelque deux ans.

Sébastien Cosentino
Porte-parole de Tempo-Team

L'apprentissage en continu

27% des travailleurs sont conscients que l'adaptation aux nouvelles technologies impose l'obligation de se former tout au long de la carrière. Presque autant d'entre eux (21%) déclarent avoir suivi une formation à ce titre l'an dernier, pour se préparer à leur emploi de demain. Ils sont même deux fois plus nombreux (43%) à suivre des formations pour leur développement général, ce qui renforce leur résilience.

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Les nouvelles technologies ayant une nature disruptive, les gens qui y sont confrontés ont besoin de soutien et de temps pour s'habituer au changement. Cela requiert beaucoup de flexibilité et de résilience tant de la part des travailleurs que des employeurs. On ne soulignera jamais suffisamment l'importance de proposer des possibilités de formation, de perfectionnement et de reconversion. Les travailleurs doivent se familiariser au concept de formation tout au long de la vie, de façon à accumuler les connaissances et les compétences nécessaires pour appréhender ces changements avec souplesse. C'est la meilleure garantie pour préserver la sécurité de l'emploi et le plaisir ressenti au travail.

Sébastien Cosentino
Porte-parole de Tempo-Team

*Ce qui ressort d'une enquête en ligne menée auprès d'un échantillon représentatif de 2500 ouvriers et employés ainsi que 250 employeurs en Belgique choisis en fonction du régime linguistique, du sexe et de l'âge. Elle a été exécutée entre le 10 novembre et le 1er décembre 2022 par un bureau d'études indépendant pour le compte de Tempo-Team en collaboration avec la professeure Docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven.